En raison de sa dimension procréative, la sexualité est ordinairement hétérosexuelle. Toutefois, comme la sexualité n’est pas que cela, elle peut avoir une autre orientation et devenir bisexuelle ou homosexuelle. Libérée de l’aspect procréatif, la sexualité se place dans une dimension de rapport à soi et de sentiments.
Cette orientation sexuelle ne peut jamais résulter d’une volonté. C’est une pulsion, un goût qui apparaît, plus ou moins tôt, plus ou moins spontanément, parfois uniquement en lien avec une personne. Ressentie comme une illumination ou bien au contraire comme une malédiction, cette affirmation d’une réalité peut être terriblement déstabilisante pour la femme qui la vit. Cette dernière peut ne pas savoir comment intégrer cette découverte dans sa vie, parfois même vouloir la nier et finir par interdire à son cœur et à son corps de vivre ce à quoi ils aspirent. L’aide et l’écoute d’un sexothérapeute peut permettre de remettre cette donnée en perspective, de faire le point dans la sérénité et la bienveillance et, au final, d’empêcher un enfermement.
Ce serait une erreur de considérer que l’homosexualité, quand elle est féminine, est nécessairement douce. En effet, ce serait oublier le caractère doublement limbique du désir sexuel de deux femmes l’une pour l’autre. La libido féminine active la zone frontale du cerveau, la zone émotionnelle. Et l’orgasme féminin, intuitif et circonstanciel, est terriblement dépendant de l’environnement lors de la relation sexuelle. La passion, les émotions amoureuse violentes sont partie prenante de ce type de relation sexuelle.